Le terme bio est souvent associé à l’industrie agroalimentaire. Hors on fait référence à la culture de manière générale et notamment à celle du coton, matière présente dans bon nombre de nos vêtements et de nos pantalons. Le coton bio ne représente qu’une infime partie du coton utilisé dans l’industrie textile. Pour notre part on a souhaité l’intégrer à notre nouvelle Gamme responsable et on vise à l’utiliser exclusivement. Consommation d’eau, ou encore étapes de transformation : les secrets du coton bio pour ceux qui ont la fibre écolo.
UN PARI SUR LE LONG TERME
Pour rendre ces quelques termes plus parlants, le mieux reste de vous donner des éléments de comparaison entre la culture du coton traditionnelle et la culture biologique. Premièrement, sur une saison de culture, les pratiques traditionnelles permettent de récolter 500 grammes de coton, là où la culture du coton bio permet de récolter 200 grammes.
Entendez évidemment une productivité nettement supérieure du coton traditionnel. Raison pour laquelle il est encore nettement privilégié dans l’industrie textile. Cette productivité est rendue possible grâce à l’utilisation de pesticides et fertilisants. Le prix environnemental de ces pratiques : un épuisement des sols et de leur fertilité bien plus rapide, jusqu’à les rendre inutilisables.
Ces sols sont utilisés à l’année sans politique saisonnière, ce qui implique que 3 ans d’exploitation nécessitent 2 ans pour se régénérer. La qualité de ces sols en demeure pour autant affaiblie. Elle nécessite par la suite, d’énormes quantités d’eau compensatoires.
À contrario, la culture biologique du coton préfère une rotation culturale, à savoir un travail de la terre saisonnier pour lui laisser le repos nécessaire à sa fertilité. Pas d’engrais mais des fertilisants naturels, du composte et du fumier. Pas de pesticides (et la qualité de l’air n’en est que meilleure pour les animaux comme pour nous) mais des insectes bénéfiques et des plantes répulsives. Les résultats ne se font pas attendre, une meilleure conservation de l’eau dans les sols donc une consommation nettement moindre.
4 ÉTAPES, UNE RIGUEUR
Étape 1 – Après la récolte, il reste de nombreuses étapes importantes. Premièrement, après stockage du coton et passage à la pesée, la « ginning machine » permet de séparer la fibre de coton de sa graine. D’une part, la fibre est compactée sous forme de bottes, d’autre part les graines seront réutilisées à d’autres fins. Elles peuvent être replantées ou encore nourrir les animaux.
Étape 2 – A l’état pur, la fibre de coton est grossière et irrégulière. L’enjeu est de la transformer en fil très fin, lequel sera apte à être tissé. Pour arriver à ce résultat, les fibres sont torsadées entre elles, en deux temps. D’abord de manière grossière, puis de manière plus intense pour aboutir à ce fameux fil. Chaque machine à tricoter nécessite ensuite près de 100 bobines de ce fil pour aboutir à un tissu brut.
Étape 3 – Pour lui donner une belle couleur, il y a l’étape de la teinture dans une seule et même machine (géante). Elle est complétée par plusieurs séchages et des tests. On s’assure alors que les couleurs sont bel et bien fixées. La difficulté est évidemment de retrouver exactement la couleur que l’on a imaginée pour notre pantalon. Un casse tête pour les chimiste missionnés pour recréer la substance colorante.
Étape 4 – L’ultime étape de confection est celle qui va permettre à notre vêtement et plus particulièrement à notre pantalon, de prendre vie. Elle comprend évidemment l’étape de couture, mais avant il y a le découpage selon le patronage. Vient ensuite l’assemblage, c’est par exemple là que le célèbre jacron en cuir vient épouser l’arrière de nos pantalons. Sur notre nouvelle gamme responsable, ils sont conçus à base de chutes de cuir d’usine.
La Gamme responsable LePantalon
Confinés et responsables, on se serre les coudes !
Si cet article était une chanson