fbpx

Le coton recyclé, comment ça marche ?

6 avril 2020

Une nouvelle semaine de confinement, l’occasion de se pencher sur un nouveau sujet responsable : le recyclage du coton. Processus que l’on a choisi d’intégrer, au même titre que le coton bio,  à notre Gamme responsable, disponible depuis quelques jours. Le coton recyclé a ses vertus et il est le fruit de plusieurs étapes, lesquelles coïncident avec celles du recyclage de manière générale. Les effets positifs sur la planète sont indiscutables. Pour s’en rendre compte, un constat : 80 milliards de vêtements sont fabriqués chaque année. Si on les recyclait, ou mieux, si on ralentissait ? 

 

Chutes de tissu ou anciennes pièces

Tant qu’on est sur les chiffres et pour compléter le précédent, chaque Français jette en moyenne 12kg de vêtements par an. Il était donc évident que cette quantité astronomique de tissus inutilisés devait donner naissance à de nouveaux modes de production alternatifs. Le recyclage en est évidemment l’exemple type. 

Comme on vous l’expliquait en vous parlant du coton bio, le tissu est le matériau obtenu après le tissage de fibres textiles.  Il prend la forme de grands rouleaux. On y découpe des coupons de manière à entamer la fabrication des produits textiles finis. Des coupons qui généralement, relèvent de tailles standard au sein desquels on découpe des pièces de tissu nécessaires à la confection. Où veut-on en venir ? D’énormes quantités de chutes de tissu ne sont pas utilisées. On tient alors la première source possible de recyclage. Ces chutes représentent 10 à 20% de la matière tissée. Tout de même. Elles permettent de créer des produits en coton recyclé, grâce à un procédé de recyclage dit mécanique. 

Globalement, 3 étapes pour ramener ces bouts de tissus (ou anciens vêtements) à leur état de matière première, à savoir la fibre de coton : 

Étape 1 :

Le coton est collecté via différentes sources : vêtements, chutes de tissus ou déchets.

Étape 2 : 

Ce qui est collecté et broyé est ramené à l’état de fibres.

Étape 3 : 

Les fibres sont torsadées en un fil, lui même transformé en tissu pour donner vie à un nouveau vêtement

(voir l’étape 2 de notre article sur le coton bio).

 

 

Encore plus intéressant (et pratique), il est possible de trouver dans certains ateliers de fabrication, des mètres de tissus inutilisés par certaines marques. Leur avantage : ils  peuvent être réutilisés tels quels sans besoin de transformation pour être ramenés à leur état de matière première. 

Tant que les fibres sont en bon état, cette opération peut être répétée plusieurs fois pour créer de nouveaux rouleaux ! Lorsque cette fibre finit par être usée, le coton peut être transformé en ouate naturelle ou en matériau isolant

On a donc déjà mis le doigt sur la deuxième grande source de matières propices au recyclage : nos anciens vêtements. Le processus de transformation est sensiblement le même que celui évoqué avec les chutes de tissu issues des ateliers. Seulement, en plus de leur usure naturelle, nos anciens vêtements sont parfois composés de mélanges entre coton et fibres synthétiques. Lesquels sont souvent de mauvaise qualité. Des matières difficilement recyclables. D’où l’importance de faire attention aux vêtements que l’on achète, pour la vie que l’on va vivre à leur côté, mais aussi pour leur seconde vie. Il peuvent toujours (et heureusement) être transformés en isolants pour le bâtiment

 

 

Un impact environnemental amoindri

Les conséquences environnementales liées à la production standard d’un vêtement se justifient dès lors que  l’on porte ce vêtement. Dans le cas contraire, il s’agit de potentielles matières premières qui dorment. C’est ainsi que l’on doit considérer chaque bout de tissu non exploité pour que le recyclage prenne toute son ampleur. 

En récupérant ces anciens vêtements ou ces chutes, pour les transformer, et en renouvelant ce processus, c’est tout un schéma de production que l’on requestionne. Un schéma de production dont le coût pour l’environnement est nettement moindre. En effet,  il privilégie le recours à des fibres de coton déjà produites. Il limite alors le travail incessant que l’on demande aux terres cultivables, qui souvent maltraitées, deviennent infertiles. 

Ne pas se méprendre pour autant. Le recyclage du coton relève d’une dépense énergétique beaucoup plus faible que la culture traditionnelle du coton. Cependant il est réalisé via des procédés mécaniques complexes qui consomment de l’énergie. Alors et c’est évident, son impact sur l’environnement n’est donc pas neutre. 

Ce qui nous permet de rappeler que la première manière de réduire notre impact environnemental, c’est la réduction de notre consommation au jour le jour. Alors on le redit : achetons moins mais mieux. La boucle est bouclée.

 

Si cet article était une chanson

On vous conseille aussi